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    Lettre de Bernard Marillia, Président honoraire de la SMR

    Chers amis de Rambouillet et des environs.

    Il y a maintenant quelques mois, nous annoncions sur cette page d’accueil, la reprise d’activité de notre orchestre d’Harmonie dans les locaux du théâtre Le Nickel qui venaient de nous être attribués. Nous commencions donc, dans le strict respect des mesures sanitaires, à garnir notre carnet de projets pour 2021.

    Las, double nouveau coup du sort. 

    D’abord parce que le virus rebondit et exige de nouvelles restrictions d’activité.

    Mais surtout, il ne se contente pas de sévir dans la population, voici qu’il s’attaque aux murs du théâtre où, après bien des vicissitudes, nous étions ré-installés pour répéter nos partitions. Il y aurait des menaces d’écroulement de l’édifice, menaces qui se traduisent par une interdiction absolue d’y pénétrer.Tout notre matériel et instruments sont inaccessibles: personne n’a le droit d’aller les chercher.

    Nous sommes donc soumis au bon vouloir de la Mairie pour  être relogés et reprendre nos activités mais apparemment nos prétentions sont démesurées.
    Pourtant:
    – d’une part, il faut bien prendre la mesure de ce qu’implique l’existence et la vie d’un orchestre d’harmonie de 50 musiciens; il ne suffiit pas d’un petit réduit pour que pour  50 musiciens s’y logent avec leurs pupitres, leurs chaises, leurs gros instruments, leurs percussions, leurs armoires à partitions, leur indispensable photocopieuse, sans compter le réfrigérateur si utile pour désaltérer 50 gosiers asséchés par deux heures à souffler dans des instruments à vent. 
    – d’autre part, nos édiles, qui n’ont trouvé à ce jour aucune alternative pour nous reloger dans les conditions indispensables énoncées ci-dessus, ne semblent pas prêts à examiner les hypothèses que nous leur avons soumises, parmi lesquelles figure peut-être une solution.

    Nous sommes donc dans la situation inimaginable d’un orchestre d’un siècle et demi d’existence, qui a fait les beaux jours de toutes les fêtes locales (une dizaine de prestations par an), qui n’a cessé de progresser en qualité et en effectifs depuis plusieurs années (passés de 25 à 50 musiciens) , mais qui craint la mort dans l’âme sa mise en sommeil, voire sa fin prochaine.

    Les musiciens de Rambouillet devront-ils alors demander asile aux villes voisines, plus chanceuses et mieux considérées? Nous ne voulons pas y croire.