>Nathalie & Dans les yeux d’Emilie

Voici deux chansons de Pierre Delanoë qui, en 58 ans de carrière, a écrit parait-il  5 000 chansons dont la moitié ont été éditées. Parmi les plus célèbres: La Ballade des gens heureux  (pour Gérard Lenorman),  Les Lacs du Connemara (pour Michel Sardou) Je n’aurai pas le tempsFais comme l’oiseau (pour Michel Fugain), L’Amour en héritage (pour Nana Mouskouri), Et maintenant, Nathalie  (pour Gilbert Bécaud), L’Été indienAux Champs-Élysées, Les Yeux d’Émilie (pour Joe Dassin)

Deux de ces chansons sont à notre répertoire, deux histoires d’amour romantique et contrarié, deux femmes, l’une russe, l’autre canadienne et dont les prénoms riment: Nathalie et Emilie.

1 – Nathalie, la chanson composée en 1964, a été l’un des plus gros succès de Gilbert Bécaud. nathalieOn dit qu’elle a contribué à la vogue du prénom, les petites Nathalie ayant alors battu tous les records sur les registres de naissance des mairies.
Delanoë a mis un an à convaincre Gilbert Bécaud d’interpréter la chanson, qui s‘appelait d’abord Natacha. Bécaud a exigé de changer le prénom et le début des paroles qui devinrent « La place Rouge était vide, devant moi marchait Nathalie »… Satisfait, Bécaud s’est alors mis au piano et la chanson a été finie en une heure.
Quant au café Pouchkine, cité dans la chanson, il n’existait pas à l’époque puisqu’il ne fut ouvert qu’en 1999 et fut baptisé ainsi non par rapport à la chanson, mais pour des raisons politiques, Poutine voyant en Pouchkine le poète incarnant l’éternelle Russie.

2 – Dans les yeux d’Émilie nous vient du vieux Québec « où les rues ont l’air d’avoir l’accent » dit la chanson. dans les yeux d emilieLa beauté de la ville est vue au travers d’une histoire d’amour dans le grand hiver canadien, illuminé par les yeux d’Émilie.
C’est Joe Dassin qui chante : « Moi, j’avais le soleil jour et nuit dans les yeux d’Émilie qui réchauffaient ma vie » Mais la passion ne résiste pas au dégel de la nature. « On dirait que les gens sortent de la terre, mais Émilie n’est plus à moi, j’ai froid pour la première fois » Le refrain, en mode majeur et bien rythmé, est celui de la joie mélancolique d’un souvenir heureux.

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